Je le sens bien, l'âge qui a peu et tant changé à la fois.
Que mes 22 berges, quoi que pas si grandes que ça, font de moi une étrangère sur la blogosphère.
Après tant d'absence.
Et puis j'éteins la lumière. Je ne vois plus que l'écran briller et le foyer de ma clope rougir.
Et ce sont les tripes, au fond, qui remuent.
Je me souviens alors du pourquoi du comment j'en étais arrivée à écrire.
Encore et encore, tous les jours, il y a quelques années.
C'était la douleur, la vie, tout simplement.
Je voulais transmettre l'émotion.
Je disais souvent cette phrase, comme pour me persuader moi même que mon cœur battait encore, que mon sang visitait chaque parcelle de mon corps..
"Tant que tu ressens, tu es en vie."
C'était donc ça, mon but.
Vous rappeler chaque jour que vous étiez en vie, par votre empathie lorsque vous me lisiez.
Alors oui, quand on me lit, on pourrait croire que j'ai 17 ans, à peine toutes mes dents, un tout petit vécu en poche et des larmes de crocodile au bord des yeux.
Mais finalement, j'en ai fait du chemin, même si je fais toujours autant de fautes d'orthographe, même s
mes textes restent mélodramatiques à l'exagération, et que la fiction prend le pas sur la réalité.
J'ai traversé des tempêtes et des ouragans, j'ai murie, à la recherche d'une liberté impossible, d'un bonheur total souvent seulement rêvé.
Mais je sens et je ressens, encore et pour toujours. Alors je ne m'arrêterai pas, je reprends ma route sur la toile. Avec mes photos de mauvaises qualités et mes mots d'adolescente cassée.
Tant pis. Je suis adulte la journée. Alors pourquoi la nuit?
C'est un peu comme commencer la journée avec un café noir et la finir avec un chocolat chaud.
C'est ma vie.
Bon retour dans mon monde...