T'as fumé ta dernière clope.
Ton ordinateur est déjà éteint depuis des heures.
Tu viens d'arrêté de lire ce putain de bouquin dans lequel tu t'évade.
Tu t'es lavé les dents.
T'as été aux toilettes.
T'as mis ton réveil.
T'as fermé ta porte à clé.
T'as déjà vérifié trois fois que tu as bien tout vérifié.
Il ne te reste plus qu'à éteindre la lumière.
A t'allonger dans le noir et le silence.
A t'enfermer dans la pénombre.
A t'enfoncer dans les cauchemars.
Assis, là, dans ton lit.
Tu la sens la solitude hein?
Qui te baise au plus profond de toi.
Qui te salit et qui reste désespérément en toi.
Tu la sens, maintenant cette solitude que tu ne cesse de fuir.
Et ton quotidien prend tout son sens.
Tu ne fais que meubler cette solitude.
Que courir pour échapper à la tristesse.
Mais tu vas la sentir en toi comme toutes les autres nuits.
Tu vas juste éteindre la lumière.
(c'est mon livre préféré et cet article m'y a fait songer, alors.)