Je sais pas pourquoi j'ai branché cette clé USB. Je regarde a l'interieur. Deux perso

nnes. Deux dates. Deux conversations. Deux histoires. Décembre 2006. Juillet 2007.

Mmmm j'ai la tete qui tourne. Je regarde les images de la télé. J'essaie de les rendre immobile, de stabiliser ma vue. mais je ne peux pas. Pas ce soir. Je n'y arrive pas. Mon avenir s'est assombrit ces dernière semaines. Mon moral n'est pas beaucoup mieux que d'habitude (pour donner un semblant de positif). Mes doigts courent parfois au hazard sur ce clavier, lorsque ma vue se trouble. J'ai envie de pleurer depuis des jours. Mais les larmes veulent pas sortir. A cause de ma mere. Du bac blanc. Du bac. De ces pu*in de logements. De mes études. De mon coeur. Et de tout le reste.

Samedi. Début d'apres midi. Le petit joue dehors. Comme tous les gamins, il est fasciné par ce qui l'entoure. Il regarde un squelette d'oiseau. Tout a coup, une tourterelle s'écrasse a coté de lui. En plein vol. Il appelle ses parents. La maman enleve le parasite accroché et gonflé de sang sur la tete de l'animal. La bebete a plume est sonnée, dans les vapes, dans les pommes. En train de mourir. les paumpières fermées par la puissance et la violence de l'infection. Alors un autre petit oiseau arrive. Ce petit oiseau prend la tourterelle dans ses bras, la fait rentrer dans son nid. Elle fait un petit nid dans une serviette éponge. Garde longuement l'oiseau dans ses bras. Puis elle le soigne. Pendant de longue minutes. Désinfecter. Ecarter les plumes. Désinfecter. Arracher les plumes endomagées sur cette douloureuse petite tete violette par l'infection. Elle la garde encore dans ses bras. Pour la rassurer. Puis elle la pose dans un coin tranquille dans son nid. Elle vient le voir souvent. Lui change l'eau. Le soir le petit animal blessé reste a l'abri. En liberté. Ils ont confiance l'un en l'autre. Il va peut etre mourrir. Elle n'a pas peur. Elle a fait le maximum. Alors qu'elle s'endort grace au somnifere, elle entend parfois les ailes bouger doucement. Le lendemain, il a l'air d'aller mieux. Apres presque un jour passer l'un avec l'autre, elle a lacher doucement son protegé dans la nature, qui avait commencé a rouvrir lentement ses yeux. Il s'est envolé vers un branche. Enfin libre, sans meme avoir été vraiment emprisonné auparavant.

Pourquoi raconter ca? Je ne sais pas. Juste parce qu'entre petit oiseau on s'entend bien. Et que parce que je l'ai guéris. On va dire...

Je sens cette odeur. Lorsqu'elle est à côté de moi. Dans mon dos. Cette odeur sucrée mais désagréable. Cette odeur écoeurante. Aujourd'hui l'anniversaire du petit. Alors je ravale mes larmes. A table ces images du passé qu'elle a gaché me hantent. Je vois les affaires cassées. Son corps sur le sol. Son corps en train de tomber. Son corps repoussant. Sa manière d'être repoussante. Elle repoussante, sur le sol, dans un chaise, me regardant, dormant, allongée, debout et chancelante. Ces images de mon enfance tachée par l'alcool, et la mort. Ou l'appel de la mort. Tout revient. Elle recommence. Je le savais. Je le sentais. Plus qu'un mois et demi a tenir. Un mois et demi et je serai loin de cet enfer. Cette maison se réchauffe de plus en plus. Tel l'enfer qui revient vers moi petit a petit. Plus que quelques semaines et ce sera fini. Du moins pour ce probleme la.. Les autres je m'attends pas a des miracles ^^.

Saleté d'alcool.

Vous allez etre fiers de moi. Hier, dimanche 11 mai, je n'ai pas bu une goutte d'alcool. Non non! J'ai meme pas trempé mes levres dans un verre de biere, ni leché mon doigt plein de martini. Que dalle!!! J'étais en ville toute la journée et ce jusqu'a 2 heures 30 du mat' mais non!! On est resté tout l'aprem sur la terresse du bar de la rep, on a été chez elle, j'ai refusé la biere, idem chez lui. On m'a proposé vodka, despérados, biere pression, ... Mais non rien de rien. par contre je me suis bien rattrappée sur la bouffe. Mais faisons impasse sur ce détail ^^.

Une foule de gens dans notre petite sous préfecture était venu voir le défilé des chars. Ma petite cousine sur le char des perles marines, en jolie sirene. Notre place en terrasse a siroter des grenadine a l'eau et a déguster des paninis. Les aller retour entre les maisons des uns et des autres. Mangeage de pizzas et de petits suisses bio (rooo je vais jouir, ca a le gout du kiri pas salé, mmmm j'adore) et puis aussi de quelques fraise (au t'as le nez tout rouge!!! normal j'ai tamponné de la fraise dessus, niak!). Fraises bio bien sur :D. On marche on marche, direction chez la maman, pour voir la série de travaux sur "l'ame dans l'absolu", avant la création ou apres la mort. J'adore cette prof. En faite j'aurais voulu 4h de philo avec elle et 4 avec ma prof actuelle ^^. C'est reparti. Oh regarde des policiers en voiture. Oulala ya un soucis, 9 voitures ca fait beaucoup..(on a appris ensuite qu'il y avait eu une course de voitures ^^). Bon on s'en fout des flics, tant pis (Hop! Escaladage de barriière!) Marcher dans la rue pleine de gens... La nuit est tombée, les lampadaires illuminent la minuscule avenue, la musique résonne, les regards se croisent. Je cours dans la rue, il me tire par la main, ou pas. Je reste allongée dans le noir au milieu de la foule. Les éclairs envahissent le ciel sombrement noir. Je croise des gens. Des gens d'avant. D'avant le lycée, d'avant lui, d'avant l'autre lui. Ce petit franky qui croyait que je me souvenais plus de lui. Imaginez le bonhomme un peu jeté, dansant et me regardant, emporté par la foule, qui revient sur ses pas et me serre dans ses bras. Ben voila c'est ca... Comme il était mignon un peu égaré comme ca. Yaurait tellement de choses a dire. Mais certains liraient mes mots comme une trahison plutot que comme un amalgame de sensations sans sentiments précis. Tres bonne journée. Tres bonne soirée.

La tension monte. Regard au travers des rideaux. Papa et Maman sont la. Les amis au premier rang. Ils parlent gaiment. Un bruissement s'éleve du public. On sent que ca va commencer. On remonte dans les loges. Pantalon noir, corset rouge. Coup de crayon pour qu'on voit les yeux sur scene. Levres érotiquement rouges. Chapeau melon exagérement penché pour cacher une partie du regard. Six demoiselles vétues de la meme manière, une canne a la main. Il prend le micro, présente le projet. En place sur scene. La machine est lancée, plus question de retourner en arrière. Un regard de la meuneuse. Ecarter les coudes, rester dans le rythme, sourire en regardant le public caché dans le noir. C'est parti, le rideau s'ouvre. Nos pieds nus glissent et tappe le sol. La tete relevée, fredonnant cette chanson que nos deux star chantent. Sortir de scene. Mes pompes!! Ou ils ont foutu mes pompes!! Bon ben tant pis... Remonter dans les loges. Enfiler un jean. Enfin. Garder le haut rouge. Plus le temps. Descendre de scene. Se diriger vers deux jeunes hommes. Leur prendre la main et les emmener sur scene. Leur chanter une chanson d'amour, se planter dans le temps ("merde, merde, le micro il bouge!! Le micro il bouge!! Raa mais arrète de stresser!!! OULALA ou j'en suis dans les paroles?? Et merde, je me suis plantée!! Bon c'est reparti... zou!) Apres un beau craquage, se ratrapper. Etre zen, on sait pas pourquoi... Et faire le reste de la chanson presque impec'. Applaudissement. Oui oui, cette fois t'étais sur le devant de la scene. Regarder le plafond et se dire, "ah.. Si tu avais vu ca..." On sait pas trop a qui. Les jeunes hommes descendent " je voulais pas monter, ca fait deux jours que je seche et mon prof de francais est la" Oups désolée... Débarrasser la scene. Installer le groupe, batterie branchement, la totale, le temps d'un scetch. Clope (oui je chante.. M'enfin c'est pas grave. Oui oui faut que je monte dans les aigus apres, pas grave). Entracte. Le petit "Tu t'ai trompé mais c'est pas grave s'était bien hein :)" Papa Maman... Papi Mamie "ca va mamie, tu t'embete pas trop avec le rock?" "Non non c'est tres bien, tu es tres belle" "Marci Mamie :$" La prof de philo " dis donc, lui et toi, ca vous dirait de chanter au vernissage vendredi?" "Mmmm, Oui, je lui en parle et je vous dis ca demain en cours..." la directrice du théatre "ben alors, tu réussissais si bien a la répete, qu'est ce qui s'est passé??" "trou" "rooo c'est pas grave ca va etre encore mieux apres :)". Reprise. Danses manifiques. Puis c'est reparti. Le classique, le Disney, les aigus, le regard au public, les souvenirs qui remontent, les larmes qu'on ne voit pas, a l'interieur. L'envie de s'envoler loin sur ce tapis volant... Me serrer dans ses bras. Mon ami... Puis la Parisienne, vieille chanson trippante. Nous les coeurs, elle la star incontestée. Mimer la femme fatale sans complexe aimant le sexe. Mon dieu, moi??? Pffff Qu'est ce qu'ils m'ont pas fait faire... Et la dernière de la soirée. Vous voyez un grand brun bouclé avec une gratte, a sa droite un blond un peu boheme, et a sa gauche une tite brune avec plus de complexe que le criait la chanson précédente. Ben eux trois, ils chantaient Jeune et con de Saez pour finir le spectacle... Tout le monde sur scene, bouquets aux profs, larmes de l'une, massacre d'au clair de la lune pour l'autre, petits discours et grands rires...

Le pied total, apres une bourde qui a eu la classe de me rendre zen "ca peut plus etre pire." Meme si s'était pas parfait, j'ai adoré etre sur scene. Meme s'il manquait quelque chose, comme une fausse note dans l'aboutissement dans ce projet qui me tenait personnellement a coeur. On ne refait pas notre vie et on ne corrige pas nos erreurs et notre passivité mal placée...

Bon aller je rentre!! Hey!! Au fait, c'était trop bien! Merci de m'avoir fait monter sur scene. Je vous aime. Heu je vais rentrer, bac blanc de philo demain ^^...

Voila, je vais enfin poster tous cest petits (ou longs) textes, écrits ces quelques derniers jours...

Bon ben voila. J'ai toujours pas internet a la maison. Alors je vous écris sur ce pc, tout en sachant que vous le lirez pas tout de suite. J'ai eu quelques comms ici.. J'ai pas encore eu le temps de les lire. J'ai juste vu que j'avais des nouveaux messages. Ca m'énerve de ne plus avoir d'échappatoire. Je dois vous avouer que pour le moment ca va pas fort fort. Mon quotidien est tout remué et pourtant je m'arrete pas une seconde. Je fais plein de choses, je bouge, je révise, je passe les bacs blancs, je suis invitée pour chanter, je regarde des feux d'artifices, des miss sur des chars, des yeux me dévorants, certaines voix en manques de moi ou bien d'autres choses. Ce portable qui vibre dans le vide de mon existence. Ce lit qui parrait trop grand. Les coussins qui prennent la place dans cette espace pour ne pas me sentir seule. Mon esprit perdu dans les méandres de ma vie. Cette envie de tout et surtout de rien. Mon monde me manque. Vous me manquez. J'allume cet ordinateur quelques fois. Il me rappelle mon monde et me frustre de ne pas pouvoir y rentrer. Cette angoisse d'etre si loin et de ne pouvoir me rapprocher. Je sombre. Je crie. Je chante. Je donne mon etre. Mais ca se voit pas. Je me couche le soir, tranquillement. Tiens, tu n'as pas révisé. Tiens, bientot notre anniversaire pétasse. Tiens, tu as chaud. Tiens, tu te leve et ouvre la fenetre. Tiens, tu pleure. Chacun de mes gestes de chaque jour n'est qu'automatisme. J'éteins la musique et écoute les grillons pour m'endormir. Je vois le bouton rouge de la télévision. Je ferme les yeux dans une millième tentative de m'endormir sereinement. Je me demande ce qu'il se passera demain. Comme chacun d'entre vous. Tous gestes est automatisme. Meme ceux qu'il ne faut pas faire. Plongée dans les abysses de mes nuits, je me réveille, je cauchemarde, encore et encore. Non, meme en changeant de lieu, mes nuits sont hantées par mes tendres fantômes. Penser... A rien. A tout. A lui. A elle. A elles. A vous. A eux. Au jour fatale. A cette main. A une voix. A des levres. A personne. Et beaucoup trop a moi. Se lever. Regarder le nouveau paysage qui s'offre a nous maintenant. Le cerisier qui ne perd plus ses fleurs avec le vent. Le jardin ou les legumes ne se posent pas la question conne du "Est ce que je vais en mourrir". Je vais devenir une pomme de terre (sachez que je n'en suis plus tres loin ^^). On pourra me faire pousser, m'entretenir, m'éplucher, le couper en frite ou en dé, au choix. Me faire frire ou revenir. Et apres on pourra me dévorer. Ou bien ou pourrait me laisser pourrir dans un coin de grange, en oubliant que j'étais la, et me retrouver toute séchée et ridée dans quelque années. Option qui ne me parrait pas déplaisante :P. Cachée et tachée par la terre. Meme quand on la sort de la boue et qu'on la nettoie elle est pleine de taches d'un jaune fade et laid. Oui j'aurais pu choisir la belle orchidée, ou le pied de concombre qui fait son petit bonhomme de chemin en rampant par terre. Ou bien le pommier offrant ses beaux fruits rosés, ou encore le petit fraisier caché donnant des fruits sucrés et savoureux. Mais c'est tellement le pied d'etre une patate.