D'abord écrit sur papier, puis retranscris ici...
Cest peut etre ca qui m'a manqué, la bas. En fumant ma clope du soir. Les étoiles. Les étoiles qui sintillent dans le ciel. La bas la voute céleste était cachée par le préau. Assise sur le banc, je ne voyais pas. Je ne regardais pas la liberté. Ici, a trois heures et demi du matin, je vois. J'observe. Penchée par la fenetre, écoutant la maison qui dort, les arbres se dessinent en ombres sur le paysage de tenebres. Je reconnais les maisons, les objets. Je fixe mon monde, je l'imprime dans ma tete. Avant de partir, loin de chez moi. Reconstruire une nouvelle vie, ailleurs. Recommencer a zéro. Séduire l'amour perdu, esquiser des projets. La ville rose, ou je ne suis jamais allée, mais ou j'irai, récuperer Nounours. Et puis lui, il viendrat, peut etre, qui sait, dans ma ville a moi. Dans mon nouveau chez moi... L'espoir d'un recommencement, avec lui. Encore peut etre. Un jour. Ensemble. A construire quelque chose de vrai, une histoire qui ne serait pas montée en briques de mes mensonges, ni des siens. Un jour viendrat...
Ca aussi je l'avais perdu. Vous allez me demander quoi. Et bien je vais vous le dire. Ou plutot vous l'écrire. En vrai, sur du papier. Un an que je n'écrivais mes états d'ame que sur mon clavier, assise sur mon lit, regardant l'écran. J'avais perdu cette sensation de glisse sur le papier, le stylo offrant son encre, mes larmes, mes pensées, mes joies au papyrus, cette frustration d'écrire trop lentement, la feuille qui se remplie, les mots couchés sur la surface blanche, la peur d'oublier une phrase, ici, ou la. La fin de la page, difficile a caligraphier. cette vue de la surface couverte de mots. Ce plaisir d'écrire, tout simplement. Ou d'écrire pour le plaisir, aussi. L'odinateur est éteind. Tellement longtemps... Le plaisir d'écrire fini toujours par nous manquer. Je viens de tourner la page, et pourtant je sais que je n'ai pratiquement rien écris...
J'ai tellement peur vous savez.. Cette phrase pourrait etre pour mes amis. Mais non, ils ne savent pas. Ils ne connaissent pas cet endroit. Ils ne lisent pas ces mots. Bien sur, je suis heureuse de réaliser mon bout de reve, d'avoir ma vie nouvelle. Mais jai tellement peur aussi. Vous que je laisse, mais que je n'oublie pas. Le bar de la Rep', nos soirées, les matinées chez alex, les faux rapports sessuels (a plusieurs) dans son lit, les pauses clopes clandestines au bahut, la fete de la musique et son karaoké en pleine rue, la manche dans la rue avec la guitare, la cafet le mercredi, les restau de pates, le parc de la mairie, l'arret de bus, le vendredi soir, les répet, le spectacle, le stress, les cours, le bouclé, Mon métalleux plaqué au sol, le beau gosse, le jaune, la lesbienne, notre homme, ma maitresse et mere, l'homme de ma vie,.. Le chou vert, le martini (blanc, avec une roudelle de citron, deux glacons et une graAAande cuillère sy you plait!), Nanr dans la voiture a deux heures du mat', avec l'eau de la riviere, le couvre feu a minuit, les chewing gum dans le car (hey, oublié pas ca se prononce "Cheu-Ouing gugum!!"), Marché Plus, les marches et le quiosque de la place viete, les chaises bleues du bahut dans la fontaine, les BN et les fumeurs pas mangeurs de BN, le trafic de sucettes en coeurs (avec moi en tete du business), L'acrogym en minijupe, le gros chêne qui nous cache quand on fume, les prof de philo, Sartre dans les chou, Decartes et son coeur chaudière, l'humour du prof d'histoire, les récrés dans le couloir, les Littéraires affalés sur le sol attendant le prof devant la salle, la classe de 14 élèves, les bacs blancs, les cours d'espagnol avec les S, les jeudis aprem de devoirs sur tables (ou pas d'ailleurs), a la recherche de feuilles doubles, le self, la technique du plateau pour prendre une gauffre ET une mousse au chocolat, les nuggets de poisson (beurk), le saussisson ou la salade d'endives, les 2 serviettes maximum, le pouces a l'entrée, le pain un peu dur, le fromage au micro ondes, la quete désespérée de la table de 8 personnes, le connard de CPE, les 8 heures de philo par semaines, la despé au skate parc.
Les salles de cours, l'infirmière, les moments difficiles, le CDI, lesamours, les emmerdes, les histoires de cul, les déboires sentimentaux, les potins, les popotins aussi, les coups de fil caché derrière les livres, les téléphones qui sonnent, les grillages de clopes, les salles notes parfois, les changements de profs de lettres, toujours pour cause de grossesses XD( les Littéraires augmentent la fécondité des profs mouahahah!), les embrouilles, les disputes, l'indifférence parfois, l'ignorance souvent, les chutes, les releves, les bisou sur le front de maman L. , les amis, les rires, les pleurs, les blagues pourries d'alex qui font (presque) toujours rire, les gens qui se lient, se délient...
Des messages d'amour sur mobile,
Et de la tendresse au bout du fil.
Le Lycée
Il parrait que se sont les plus belles années d'une vie.
Je lacherais pas mes souvenirs.
PS : tout ca pour une clope a la fenêtre. Je vais publier ca sur deux blogs. Parce que personne doit oublier tout ca, alors mes amis doivent aussi lire. Je vous oublierais pas mes enfants (et le jai le droit de le dire na! :p)
Le tourbillon des souvenirs m'emporte vers l'espoir d'une vie plus belle encore.. L'aventure commence bientot.. Vers un avenir aussi incertains que celui d'hier. Relevons nous. Envolons nous. Un jour...
My Dream...